Les rebelles syriens se rapprochent du centre de Damas. Des affrontements d'une violence inédite se sont déroulés hier, durant plusieurs heures, autour de positions de la Garde républicaine, à 8 kilomètres seulement de la place des Omeyyades, le cœur de la capitale syrienne. Pour la première fois, l'armée du régime a riposté à l'artillerie lourde dans cette zone, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Les combats se sont concentrés à Qoudsaya, où les rebelles auraient fait exploser un canon de l'armée, et à Al-Hama. «Ces banlieues abritent des casernes très importantes pour le régime, à l'instar de la Garde républicaine. C'est là aussi qu'habitent des familles d'officiers», a déclaré Rami Abdel Rahmane, président de l'OSDH. Les soldats fidèles à Al-Assad ont répliqué en prenant d'assaut avec leurs blindés le quartier de Barzé, à Damas. Au moins dix personnes ont été tuées, sans que l'on sache s'il s'agit de soldats, de civils ou de rebelles.
La violence de ces combats à Damas est d’autant plus préoccupante pour le régime qu’il ne parvient toujours pas à reprendre le contrôle de la province d’Idlib, dans le nord-ouest du pays. Comme hier à Saraqib, ses forces armées bombardent des villes, sans réussir à en déloger les rebelles. Des dizaines de soldats ont été tués ces dernières semaines dans des opérations de guérilla menées par l’Armée syrienne libre (ASL), composée de déserteurs et de groupes de civils qui se sont peu à peu armés. Lundi, quatre me