Ce n’est pas que ce soit joué. Il n’est toujours pas certain que cette semaine ne prélude pas à la fin de la monnaie unique et au délitement de l’Union mais prenons l’hypothèse optimiste car c’est elle qui poserait, étrangement, le plus de questions.
Qu’Angela Merkel et François Hollande parviennent, ce soir, à suffisamment rapprocher leurs positions pour défendre, demain, des propositions franco-allemandes devant le Conseil européen, que le Conseil s’y rallie l’un dans l’autre et c’est là qu’on aura à se demander où va l’Europe. C’est là qu’on en serait au moment de vérité puisque le sauvetage de l’Union serait alors fondé non seulement sur l’adoption de mesures de relance économique commune mais aussi sur une feuille de route faisant aller de pair l’approfondissement de la solidarité financière entre ses Etats et celui de leur union politique et budgétaire.
Si sauvetage il y a, c’est que la France, l’Allemagne et une large partie des Européens se seront mis d’accord pour aller du même pas vers la mutualisation de leurs emprunts et le contrôle par tous des dépenses de chacun. Comme l’avaient espéré ses promoteurs, l’union monétaire aura conduit àune union économique qui appellera une union politique mais toute la question sera de savoir quelle forme prendra la démocratie qui serait, dès lors, à organiser.
La certitude est que cette route mènerait à une fédération d’Etats-nations préludant aux Etats-Unis d’Europe mais, au-delà de ces labels bien trop vagues pour avoir un sens,