Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, rencontrera vendredi pour la première fois le chef du Conseil national syrien (CNS), la principale instance de l’opposition syrienne, a indiqué jeudi le Quai d’Orsay.
Abdel Basset Sayda, président du CNS depuis le 10 juin, sera reçu à 12 heures à Paris à la veille d’une importante réunion organisée à Genève par le médiateur international pour la Syrie, Kofi Annan, et avant la réunion des Amis du peuple syrien le 6 juillet à Paris.
Après Tunis en février et Istanbul en avril, la conférence des amis du peuple syrien doit réunir les Occidentaux et les pays soutenant l’opposition syrienne. La Russie, invitée, n’a pas participé aux deux premières réunions.
Kurde indépendant exilé en Suède depuis près de 20 ans, Abdel Basset Sayda est très peu connu du grand public et sans grande expérience politique. Agé de 55 ans, il est considéré comme un homme «conciliant», «honnête» et «indépendant» par des responsables du CNS.
Cet expert des civilisations anciennes, auteur d’ouvrages sur la question kurde et la pensée arabe, a été l’un des fondateurs du CNS, dont il est membre du bureau exécutif et chef du bureau des droits de l’Homme. Il a succédé à Burhan Ghalioun, critiqué pour le manque de coordination entre le CNS et les militants sur le terrain et pour avoir laissé les Frères musulmans prendre une place trop importante au sein du CNS.
Un gouvernement de transition ?
Le CNS réclame au Conseil de sécurité de l’ONU l’adoption d’une résolution en