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Des élus japonais demandent le démantèlement de la moitié des réacteurs nucléaires

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Selon un groupe de parlementaires opposés au nucléaire, près d'un réacteur sur deux dans l'archipel doit être immédiatement arrêté et démoli, en raison de risques sismiques particulièrement élevés.
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publié le 29 juin 2012 à 7h33

Des parlementaires japonais, qui ont étudié la dangerosité des 50 réacteurs de l’archipel, en ont déduit que 24 doivent être démantelés au plus vite car situés sur des failles ou présentant d’autres risques importants.

Selon le groupe «Genpatsu zero» («zéro centrale nucléaire»), qui rassemble des députés et sénateurs de plusieurs partis de différents bords, près de la moitié des réacteurs de l’archipel sont vulnérables au point de nécessiter un arrêt définitif et une démolition.

Parmi les 24 réacteurs en question figurent les deux unités (5 et 6) encore considérées comme potentiellement exploitables à l’avenir à la centrale accidentée de Fukushima Daiichi, les quatre du site voisin de Fukushima Daini, deux complexes atomiques frappés par le séisme et le tsunami du 11 mars 2011 et à la merci de répliques.

Sont aussi dans le collimateur des parlementaires antinucléaires les sept réacteurs de la centrale de Kashiwazaki-kariwa, exploitée par la compagnie Tokyo Electric Power (Tepco) et desservant la capitale à l’instar des sites de Fukushima. Cette installation avait été mise à mal par un séisme en 2007 à Niigata et la sismicité alentour inquiète.

La centrale de Hamaoka, dans le centre, suscite aussi de fortes craintes, lesquelles avaient d’ailleurs conduit l’ex-Premier ministre Naoto Kan à faire stopper ses deux réacteurs quelques semaines après l’accident de Fukushima en raison de probabilités élevées de survenue de secousses de magnitude 8 au cours des 30 années à venir dans cett