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Libération

Morsi veut rassembler la place Tahrir

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Égypte . Le président élu s’est adressé, vendredi, aux islamistes tout en cherchant à rassurer ses adversaires.
publié le 29 juin 2012 à 21h56

Avant d'être investi ce samedi pour entamer un mandat sous haute surveillance militaire, le président égyptien élu, Mohammed Morsi, a tenu à prêter symboliquement serment vendredi soir sur la place Tahrir, au Caire. Devant plusieurs dizaines de milliers de partisans en liesse, le candidat élu des Frères musulmans a prévenu l'armée, qui s'est réservé une grande partie du pouvoir, que «le peuple était la source de la légitimité».

En visant implicitement le Conseil militaire aux manettes depuis la chute de l'ancien président, Hosni Moubarak, en février 2011, Morsi a affirmé qu'il n'y avait de place «pour personne, pour aucune institution au-dessus de la volonté» populaire. Morsi s'est déclaré partisan d'un Etat «civil, patriote et constitutionnel», un message destiné à ceux qui, en Egypte et à l'étranger, redoutent l'avènement d'un pouvoir islamique. Les propos semblaient destinés en interne à la minorité copte, inquiète de son élection.

Déclaré vainqueur par la commission électorale après une semaine d'attente, Morsi a devancé, avec 51,7% des suffrages, son concurrent du second tour, Ahmed Chafik, ancien Premier ministre de Moubarak. C'est le premier islamiste à accéder à la magistrature suprême en Egypte et le premier président à ne pas être issu de l'appareil militaire. Après avoir rendu hommage à la place Tahrir, «place de la révolution, place de la liberté», le nouveau président a assuré qu'il ne ferait pas de différence entre «partisa