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Analyse

Syrie : Al-Assad reste entre les lignes

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L’accord trouvé à Genève prévoit une transition politique n’impliquant pas le départ du Président.
Un membre de l'Armée syrienne libre dans le quartier de Bab Amro, à Homs, vendredi 28 juin 2012. (Photo handout Shaam News Network. Reuters)
publié le 1er juillet 2012 à 21h56

Bachar al-Assad ne partira pas. Pas de son plein gré. Même si les puissances du groupe d'action sur la Syrie (les cinq membres du Conseil de sécurité, la Turquie et des pays représentant la Ligue arabe), qui se sont réunies samedi à Genève, se sont mises d'accord sur la nécessité d'un gouvernement de transition à Damas, la déclaration finale ne prévoit pas que le dictateur syrien renonce au pouvoir. Le texte ne comprend même plus des déclarations, présentes dans une précédente version, qui excluaient explicitement la présence dans le futur gouvernement de «ceux dont la présence et la participation continues saperaient la crédibilité de la transition et mettraient en danger la stabilité et la réconciliation». Si cet accord sur une transition voyait le jour, bourreaux et victimes se retrouveraient dans un même gouvernement, ce qui est hautement improbable. Autant dire que le conflit, qui dure à présent depuis seize mois, n'est pas prêt de s'achever. Au risque de nouvelles escalades et d'une contagion de la crise aux pays de la région.

Que prévoit exactement l’accord de Genève ?

La formation d'un gouvernement d'union nationale, qui inclurait des membres de l'actuel gouvernement et de l'opposition, et qui se ferait sur la base d'un consentement mutuel. «Le conflit doit être résolu par un dialogue et des négociations pacifiques», a déclaré Kofi Annan, le représentant spécial de la Ligue arabe et des Nations unies pour la Syrie. Des mots vides de s