Les habitants d’une tour d’habitation de l’est déshérité de Londres ont fait valoir lundi devant la Haute Cour que le projet de déploiement de missiles antiaériens sur le toit de leur HLM durant les JO était de nature à mettre en danger leur propre sécurité.
«Ils redoutent de façon parfaitement légitime que l'installation d'une batterie de missiles sur le toit de la Fred Wigg Tower amplifie le risque de voir la tour elle-même prise pour cible en cas d'attaque terroriste», a déclaré à l'audience l'avocat des résidents, Marc Willers.
Un tel scénario-catastrophe serait d'autant plus plausible que le pays est placé en état d'alerte de niveau 3 sur une échelle de 5, en raison d'un risque d'attentat jugé «substantiel».
Le collectif d’auto-défense estime que ses droits humains ont été violés, en l’absence d’une véritable consultation sur les projets de l’armée.
Le ministère de la Défense a confirmé la semaine dernière son intention de déployer des batteries de missiles sol-air sur six sites, y compris deux tours d’habitation et un parc situé à Greenwich, dans le cadre du dispositif général de protection des Jeux.
Plus de 40 000 militaires, policiers et agents de sécurité seront par ailleurs mobilisés du 27 juillet au 12 août, ce qui représente «une mobilisation d'ampleur sans précédent en temps de paix», selon le Premier ministre David Cameron.
«Nous ne laisserons rien au hasard», a assuré la ministre de l'Intérieur, Theresa May. Son collègue de la Déf