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Libération

Al-Assad : la diplomatie fait le siège de Moscou

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Syrie. Après l’échec du plan Annan, les Occidentaux cherchent à faire fléchir le soutien russe au régime.
publié le 9 juillet 2012 à 21h36

Bien qu'ayant reconnu «l'échec de sa mission», l'émissaire des Nations unies pour la Syrie, Kofi Annan, continue ses efforts pour arrêter le bain de sang. Hier en fin de journée, l'ancien secrétaire général de l'ONU est arrivé à Téhéran, principal allié du régime de Damas. Il avait tenté, en vain, d'intégrer aussi la République islamique dans les négociations menées fin juin à Genève, mais si la Russie avait appuyé cette idée, les Etats-Unis comme les Occidentaux s'y étaient opposés. Il ne démord pas moins de son vœu d'associer l'Iran à une solution.

Amorce. Le diplomate débarquait de Damas, où il a annoncé, hier, avoir convenu avec le président Bachar al-Assad d'une «nouvelle approche en vue de la fin des violences», qui sera aussi discutée avec l'opposition armée. Ils ont évoqué, lors de leur rencontre, le plan en six points élaboré en janvier par la Ligue arabe. Il prévoit notamment le déploiement d'observateurs, la libération des prisonniers, mais également l'amorce d'une transition politique.

Au cours de la réunion de Genève, ce scénario a été approfondi par les participants (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité, la Turquie et des représentants de la Ligue arabe). Si le refus des Russes interdit de poser en préalable le départ d’Al-Assad, la création d’un gouvernement de transition a été évoquée. Il réunirait toutes les forces politiques, mais Bachar al-Assad et ses proches y seraient privés de tout pouvoir exécutif.

Indéfec