Dans la Ve République moulée dans les souhaits du général de Gaulle, il est désormais acquis que, lorsqu'un référendum populaire est organisé par le pouvoir en place, s'il ne confirme pas l'orientation du chef de l'Etat, il est strictement ignoré.
Après la victoire du non au traité constitutionnel européen le 29 mai 2005, le président Sarkozy était passé outre en ratifiant le traité de Lisbonne par voie parlementaire, avec le solide soutien des socialistes. C’est un exemple parfait d’action antidémocratique.
L'élection de François Hollande nécessite de nouvelles pratiques de l'exercice du pouvoir. Il ne faut pas oublier que, en 2005, Sarkozy et Hollande avaient défendu le oui main dans la main, comme en témoignait la funeste couverture de Paris Match. En 2012, l'entre-deux tours s'est joué sur la renégociation du nouveau traité européen promise par Hollande. Or, il est de nécessité publique d'affirmer que cette renégociation n'a pas eu lieu. Le traité européen que s'apprêtent à faire adopter les socialistes est, à quelques détails cosmétiques près, l'exacte copie du traité élaboré par la chancelière allemande et l'ancien président de la République, Sarkozy.
La Commission européenne, organe non démocratique, détient les pleins pouvoirs sur les Etats nations. L'orthodoxie budgétaire est la nouvelle philosophie du progrès portée par la gauche, la course au fédéralisme politique et budgétaire est actée, prévoyant mise sous tutelle des pays en déficit, actions co