La Chine a demandé à un architecte français, détenu à Phnom Penh en marge du scandale frappant le haut responsable chinois Bo Xilai, d’aller coopérer avec la justice, en promettant qu’il ne serait pas poursuivi, a déclaré mardi un porte-parole cambodgien.
Patrick Devillers a été arrêté le 13 juin au Cambodge. Il entretenait des liens d'affaires et d'amitié avec cet apparatchik chinois aujourd'hui en disgrâce et dont l'affaire secoue le Parti communiste chinois (PCC).
Agé de 52 ans, il n’est pas encore officiellement poursuivi et les raisons légales de sa détention n’ont pas été communiquées, forçant Paris à demander des éclaircissements.
«La Chine a demandé à ce qu'il soit amené là-bas pour aider l'enquête et a garanti qu'il ne serait pas poursuivi», a indiqué à l'AFP le porte-parole du ministre cambodgien de l'Intérieur, Khieu Sopheak. «Il n'a pas encore pris sa décision. C'est à lui de décider».
Le responsable n’a pour autant pas expliqué comment l’architecte pouvait être détenu à la demande des Chinois si eux mêmes n’envisageaient pas de poursuites. Les deux pays ont signé un traité d’extradition qui permet au Cambodge de détenir un suspect pendant 60 jours.