L'Assemblée du peuple égyptienne, dissoute à la mi-juin, s'est réunie mardi matin après un décret du président islamiste Mohamed Morsi ordonnant son rétablissement, défiant ainsi l'armée et la justice.
«Ce dont nous discutons aujourd'hui c'est du mécanisme d'application» du jugement de la Haute cour constitutionnelle (HCC) qui a déclaré l'Assemblée invalide, a déclaré à l'ouverture de la session le président de la chambre basse, le Frère musulman Saad al-Katatni.
«Le Parlement connaît très bien ses droits et ses devoirs, n'intervient pas dans les affaires du pouvoir judiciaire et ne commente pas les jugements de la justice», a-t-il ajouté, en assurant que les élus respectaient la justice et la loi.
«Je veux souligner que nous ne sommes pas en contradiction avec le jugement» de la HCC, a-t-il encore dit, avant de lever la session.
La position de Saad al-Katatni est conforme à celle de la présidence, pour qui le décret de Mohamed Morsi, également issu des Frères musulmans, «ne contredit ni ne contrevient au jugement de la Cour constitutionnelle» car ce dernier peut ne pas être «immédiatement» appliqué.
Les députés des Frères musulmans et des fondamentalistes salafistes, qui dominent l'Assemblée, étaient présents, mais l