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Au chevet d’un Mali qui a perdu le Nord

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En lambeaux depuis un coup d’Etat en mars, le pouvoir malien a perdu le contrôle du Nord, tombé entre les mains des islamistes. Inquiète, la communauté internationale cherche une réponse.
Des rebelles islamistes maliens dans le nord du pays, le 24 avril 2012 (AFP)
publié le 11 juillet 2012 à 21h56

Les islamistes qui se sont emparés du Nord-Mali en avril, aux côtés des rebelles touaregs du MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad), poursuivent leur travail de destruction à Tombouctou et terrorisent la population. En toute impunité : divisés et en mal de moyens, les voisins du Mali ne sont pas en mesure de les en empêcher. Quant à la France, elle redoute la création d’un sanctuaire terroriste dans son ancienne colonie, mais exclut pour l’heure toute intervention directe sur le terrain.

Comment expliquer l’IMPUISSANCE des Africains ?

Depuis le début de la crise au Mali, les Etats d’Afrique de l’Ouest se sont fortement mobilisés de crainte d’être victimes d’un effet de contagion. En vain, pour l’instant. Car pour déployer une force au Mali, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) doit nécessairement obtenir l’aval des autorités de Bamako.

Or, depuis le coup d’Etat contre l’ancien président Amadou Toumani Touré (dit «ATT»), le 22 mars, le pouvoir malien est en lambeaux. Violemment agressé, le président par intérim, Dioncounda Traoré, est toujours en convalescence à Paris. Quant à son Premier ministre, Cheick Modibo Diarra, il peine à asseoir son autorité. Dès lors, la Cédéao en est réduite à exiger la formation d’un gouvernement d’union nationale à Bamako, lequel solliciterait dans un second temps une intervention internationale.

Par ailleurs, les Etats africains qui se disent prêts à intervenir se heurtent aux fortes réti