Le club des pays d’Asie du Sud-Est se frotte, depuis hier à Phnom Penh, au géant chinois sur les eaux très disputées de la mer de Chine méridionale. Réunie dans la capitale cambodgienne, l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean) et les Etats-Unis vont tenter de s’entendre sur l’adoption d’un code de conduite dans cette région où les querelles territoriales s’enveniment.
De quoi s’agit-il ?
Négocié depuis dix ans, ce code découle d’une déclaration de bonne conduite en 10 points signée, en 2002, par la Chine et les pays de l’Asean. Le texte, qui énonce des grands principes pour maintenir la paix et la stabilité en mer de Chine méridionale et fondé sur la convention de l’ONU sur le droit de la mer, n’a jamais été mis en œuvre.
Quels sont les différends frontaliers ?
Riche en ressources halieutiques et pétrolières, cette mer est un carrefour stratégique âprement disputé par ses riverains. Pékin revendique la totalité de la mer de Chine méridionale, dont des centaines d'îlots et de récifs des archipels Paracels et Spratleys, situés sur les grandes voies maritimes empruntées par les cargos et sur les routes des hydrocarbures. Brunei, la Malaisie, Taiwan, les Philippines et le Vietnam revendiquent également ces îlots. C'est entre Hanoi et Pékin que le contentieux est le plus lourd : après une année émaillée de manifestations, d'entraînements militaires et d'accrochages entre bateaux avec la Chine, le Vietnam vient d'adopt