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Analyse

Mitt Romney, le Mr. Nobody américain

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Sans charisme et sans programme, le candidat républicain reste peu crédible face au président Obama.
Mitt Romney, le 8 mai 2012. (Photo Rebecca Cook. Reuters)
publié le 13 juillet 2012 à 20h56

L'avertissement est venu directement du sacro-saint Wall Street Journal. Début juillet, le quotidien conservateur, qui apporte son soutien indéfectible à tous les candidats républicains à la Maison Blanche depuis sa création, a lancé une mise en garde à Mitt Romney. Dans un éditorial cinglant, le journal estimait que l'ex-gouverneur du Massachusetts «était en train de gâcher une opportunité historique». «M. Obama souffre d'une reprise économique qui, pour la troisième fois en trois ans, montre des signes de faiblesse, poursuivait le texte. Mais M. Romney n'a pas été capable d'en profiter et il perd du terrain.»

A quatre mois de l'élection présidentielle, l'inquiétude exprimée par le Wall Street Journal est partagée par de nombreux républicains. Mitt Romney souffre aujourd'hui du même problème que quand il s'est lancé dans la course en juin 2011 : personne ne semble vraiment le connaître ou avoir une idée précise de ses intentions. Chez certains conservateurs, on appelle même cela le syndrome Romney. «C'est un type bien, on sait qu'il a une expérience de businessman, mais si vous me demandez de résumer ses convictions, j'en suis incapable, commente un élu républicain de New York qui préfère conserver l'anonymat. Il a un côté complètement transparent.»

Mou. Malgré ses efforts, Romney n'arrive pas à se débarrasser de la réputation qui lui colle à la chemise depuis des mois : celle d'un conservateur mo