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Libération

Syrie : jeudi noir à Treimsa

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Massacre . Dans le centre du pays, des dizaines de rebelles auraient été tués jeudi lors d’affrontements avec l’armée.
publié le 13 juillet 2012 à 21h46

Si le bilan était confirmé, ce serait l’un des massacres les plus meurtriers depuis le début de la crise en Syrie en mars 2011. Au moins 150 personnes auraient été tuées jeudi à Treimsa, dans la province de Hama (centre de la Syrie), lors d’une tuerie imputée au régime par l’opposition, qui a réclamé au Conseil de sécurité une résolution contraignante pour cesser le bain de sang.

Pilonnage. L'Observatoire syrien des droits de l'homme, qui le premier a avancé le lourd bilan, a fait état de «dizaines d'insurgés» parmi les morts dans cette enclave sunnite entourée de villages alaouites. Cette ONG basée en Grande-Bretagne précise que, pour le moment, 40 des personnes tuées ont été identifiées, 30 ont le corps complètement brûlé et 18 ont été «sommairement exécutées». Le pilonnage des forces syriennes aurait touché une mosquée où s'étaient réfugiés des civils.

Un militant à Shaam News Network, média favorable à la révolte contre le régime de Bachar al-Assad, a lui jugé que la majorité des personnes tuées étaient membres de l'Armée syrienne libre (ASL), formée essentiellement de déserteurs. «Selon un décompte encore provisoire, le nombre de civils tués ne va pas au-delà de sept, ayant péri dans les bombardements. Les autres, ce sont des membres de l'ASL», a-t-il affirmé à l'AFP. «Un convoi de l'armée se dirigeait vers la région de Hama lorsqu'il a été attaqué par l'ASL, a-t-il expliqué. L'armée a contre-attaqué avec le soutien