Les pays africains doivent déterminer quand et comment intervenir militairement dans le nord du Mali contrôlé par des groupes armés islamistes, a estimé samedi le président François Hollande alors que la crise malienne est à l'ordre du jour d'un sommet de l'Union africaine. Il convient «que les Africains eux-mêmes puissent organiser le soutien au Mali», a déclaré M. Hollande lors de l'interview télévisée du 14 juillet.
Il faut «d'abord qu'il y ait un véritable gouvernement au Mali qui puisse prendre ses responsabilités, et qu'une intervention dans le cadre de l'Union africaine et des Nations Unies puisse se faire, ça, c'est aux Africains de déterminer et le moment et la force», a ajouté le Président. «Nous devons apporter toute notre solidarité. Au Conseil de sécurité, il y a une résolution qui permet justement de faire cette intervention avec le soutien de l'ONU», a rappelé M. Hollande.
Jeudi, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius avait averti que l'usage de la force était probable «à un moment ou à un autre». «A partir du moment où la légalité sera rétablie au Sud, il faut s'intéresser au Nord, c'est-à-dire qu'à un moment ou à un autre, il est probable qu'il y aura utilisation de la force», avait estimé le chef de la diplomatie, soulignant que la France serait en soutien mais pas en «première ligne».
Les déclarations de François Hollande interviennent alors que des chefs d’Etat africains sont réunis à Addis Abeba au se