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TRIBUNE

Le cheminement de l’Union européenne en faveur des droits de l’homme

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par Catherine Ashton, Haute Représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, et vice-présidente de la Commission européenne
publié le 15 juillet 2012 à 19h06

Grâce à mes fonctions, j’ai la chance de rencontrer des présidents et des Premiers ministres, de débattre des sujets les plus graves avec les personnalités les plus puissantes. Cela dit, ceux qui me font la plus forte impression ne sont généralement pas ceux que je rencontre face aux caméras mais plutôt les hommes et les femmes que je croise sur des places publiques et dans des rues poussiéreuses, dans des écoles surpeuplées et dans des foyers accueillants. De Varsovie à Soweto, de Djouba à Rangoun, ce sont les gens qui se sont levés contre la tyrannie et qui l’ont vaincue.

Dans le monde entier, loin des tribunes de l’Assemblée générale des Nations unies à New York et du Conseil des affaires étrangères à Bruxelles, ces personnes s’emploient à peser sur leur monde - et le nôtre. Elles peuvent être conscientes de leurs droits ou ignorer la loi. Mais toutes ont en commun d’être déterminées à vaincre la peur et l’oppression et à se battre pour un monde meilleur. C’est précisément pour aider ces personnes-là que je me suis engagée en politique. Voilà les héros dont je veux être l’avocate. Voilà ceux dont je veux que l’Union européenne - et le Service européen pour l’action extérieure (SEAE) - défendent la cause.

C’est pourquoi j’ai toujours cherché, depuis que j’ai pris mes fonctions, à mettre la promotion des droits de l’homme au centre de la politique étrangère de l’Union européenne. Mais pour se faire l’avocat des personnes qui méritent notre soutien, l’Union européenne doit rel