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Libération

Le Conseil de sécurité neutralisé par la Russie

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En s’opposant aux projets de sanctions contre Damas, le Kremlin rend inaudible l’ONU.
publié le 15 juillet 2012 à 21h07

Dans l’état, rien n’est possible avec la Russie qui, au Conseil de sécurité de l’ONU, bloque toute résolution coercitive sur la Syrie. Mais rien n’est possible non plus sans la Russie, qui n’hésite pas à menacer d’utiliser son droit de veto. A moins de sortir de ce cadre légal, en s’appuyant sur la légitimité d’une mobilisation croissante de la communauté internationale, telle qu’elle s’est exprimée cet hiver lors du vote de l’Assemblée générale ou avec le succès des «Amis de la Syrie» qui a réuni, à Paris le 6 juillet, 109 pays.

Observateurs. Mais si les Occidentaux se félicitent de l'isolement croissant de Damas, ils ne sont pas prêts à franchir le pas. Tout se joue donc encore à New York devant un Conseil de sécurité paralysé. La Russie a déposé un projet de résolution a minima, pour prolonger de quarante-cinq jours la mission des 300 observateurs de l'ONU sur le terrain. Un autre texte, proposé notamment par Washington et Paris, conditionne ce prolongement à l'intensification de sanctions sur Damas. «Sans des mesures concrètes de pression, on ne peut espérer que la Misnus [la mission des observateurs en Syrie, ndlr] soit davantage capable dans l'avenir de remplir son mandat qu'elle ne l'est aujourd'hui», a déclaré Susan Rice, l'ambassadrice américaine à l'ONU, entamant une partie de bras de fer avec Moscou qui tient au maintien de cette mission d'observation. «Un refus de la prolonger serait une très grande erreur», a affirmé le vice-min