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Libération

Mitt Romney face à son passé de gros bonnet de Bain Capital

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Campagne . Le candidat républicain est accusé par les démocrates d’avoir, avec sa société d’investissement, sacrifié des milliers d'emplois américains.
publié le 15 juillet 2012 à 21h06

Atone depuis des semaines, la campagne présidentielle américaine vient de s'enflammer en moins de quarante-huit heures. Tout le week-end, les entourages de Mitt Romney et de Barack Obama ont échangé des amabilités, hurlant aux «mensonges» pour les uns, tandis que les autres réclamaient «la vérité pour le peuple américain». L'ex-gouverneur du Massachusetts et candidat républicain à la Maison Blanche a même demandé au Président de s'excuser. Ce qu'il a évidemment refusé de faire.

Aubaine. Au centre de la polémique : le rôle de Mitt Romney au sein de Bain Capital, son ex-société d'investissement. Depuis qu'il est entré en campagne, Romney a toujours dit avoir quitté Bain Capital en 1999, date à laquelle il est devenu responsable de l'organisation des Jeux olympiques à Salt Lake City(Utah). Or, jeudi, le Boston Globe révélait que Romney était resté président de la société de capital-risque jusqu'en 2002. L'aubaine était trop belle pour les démocrates. De 1999 à 2002, en effet, Bain Capital a racheté nombre d'entreprises américaines afin de les restructurer et, pour certaines, de les délocaliser à l'étranger, entraînant des milliers des suppressions d'emplois aux Etats-Unis.

Aussitôt, dans une campagne où l'économie est la principale préoccupation des électeurs, Obama est sorti de sa réserve habituelle pour partir à l'offensive. Dans une interview à une télévision locale de Washington, le locataire de la Maison Blanche a assuré que «M