La révolte contre le régime syrien a connu un tournant hier avec, pour la première fois, de violents combats entre l'armée et les rebelles près du centre de Damas, symbole du pouvoir du président Bachar al-Assad. Chose inédite, l'armée, forte de blindés, s'est déployée dans le quartier de Midane, près du centre de la capitale. «C'est un tournant, a déclaré à l'AFP Rami Abdel Rahmane, président de l'Observatoire syrien des droits de l'homme. Quand des combats se poursuivent dans la capitale pendant des heures, voire des jours, et que les troupes régulières n'arrivent pas à contrôler la situation, cela illustre la faiblesse du régime.»
«Etau». La capitale était jusqu'à présent ultrasécurisée et contrôlée principalement par la quatrième division du premier corps d'armée de Maher al-Assad, le frère du chef de l'Etat. Des accrochages se sont aussi poursuivis hier, pour la deuxième journée consécutive, dans plusieurs quartiers périphériques du sud, de l'ouest et de l'est, hostiles au régime. Le Comité international de la Croix-Rouge a estimé que la Syrie était en situation de guerre civile, soulignant à l'intention de toutes les parties que le «droit international humanitaire doit s'appliquer».
L'Armée syrienne libre, composée notamment de déserteurs, est faiblement équipée face à la puissance de feu de l'armée régulière, mais elle est plus mobile et bénéficie de l'aide d'une partie de la population. «La révolution s'étend et resserre l'étau au