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Libération
TRIBUNE

Appel d’Avignon à la solidarité avec le peuple syrien

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par Par un groupe d’artistes et d’intellectuels
publié le 17 juillet 2012 à 19h06

Artistes, universitaires, spectateurs, citoyens, il y a un an déjà, nous lancions d’Avignon un appel à la solidarité avec le peuple syrien levé pour la conquête de ses libertés. Depuis, ses souffrances n’ont fait qu’empirer. En douze mois, le macabre bilan de la répression a presque décuplé. En guerre contre sa propre société, Bachar al-Assad s’est affranchi de toute limite. Chaque jour il lance l’armée et ses milices à l’assaut des foules, fait pilonner des villes, raser des quartiers, martyriser des villages, massacrer des familles en s’acharnant sur les enfants et jeter en prison des centaines d’innocents soumis à la torture. Par dizaines de milliers, les réfugiés cherchent un abri aux portes de la Turquie, du Liban, de la Jordanie et de l’Irak, dont les équilibres sont menacés. Durant ce temps, la communauté internationale a donné le spectacle de sa passivité, malgré les efforts de Paris et autres «amis du peuple syrien».

Les résolutions 2042 et 2043 du Conseil de sécurité, dépourvues de contraintes envers le pouvoir, traitent sur un même plan les différentes «parties», comme s'il s'agissait de partager les torts entre des assassins équipés de chars et d'hélicoptères, d'une part, leurs victimes et les déserteurs qui tentent de les défendre avec des moyens de fortune, d'autre part. Conçu sur ces bases, le «plan Annan» a connu l'échec qu'illustre l'impuissance de ses observateurs. Les flatteries envers Moscou, qui cherche à monnayer sa capacité de blocage au prix fort, la c