Les criquets pèlerins, dont la multiplication est favorisée par d’abondantes pluies, représentent un grave danger pour les cultures et pâturages au Mali et au Niger, a averti mardi l’Agence de l’ONU pour l’Alimentation et l’Agriculture dans un communiqué.
Des nuées de ces insectes sont arrivés en juin dans les régions septentrionales des deux pays, en provenance du sud-est de l’Algérie et du sud-ouest de la Libye.
En outre, l’insécurité de part et d’autre de la frontière en Algérie et en Libye a entravé les opérations de prospection et de lutte antiacridienne, ce qui a permis aux criquets de migrer à travers le Sahara vers le Mali et le Niger.
Mobilisées au Niger, des équipes terrestres de prospection et de lutte antiacridienne ont depuis début juin traité 1 200 hectares contre ce ravageur.
En revanche, dans le nord du Mali, les opérations de lutte sont entravées par le conflit politique, et les efforts de prospection doivent s’appuyer sur un réseau informel d’information alimenté par les populations locales et les nomades.
Des criquets ont également été observés dans l’est du Tchad et au Darfour, dans l’ouest du Soudan.
La FAO a mis en place un plan d’action pour juillet et août en recourant aux stocks de pesticides des pays voisins. Le Programme alimentaire mondial (PAM) prête son concours en assurant le transport par voie aérienne de ces stocks vers les pays affectés.
En plus des efforts déployés par les pays touchés, la FAO a lancé un appel de fonds d’un montant de 10 millions