Six morts et 32 blessés : c'était, hier soir, le bilan provisoire de l'attentat anti-israélien survenu dans l'après-midi à l'aéroport bulgare de Bourgas, sur les bords de la mer Noire. Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a rapidement mis en cause Téhéran, dénonçant «une offensive terroriste iranienne». Cette attaque coïncide avec le 18e anniversaire de l'attentat de 1994 contre la Mutuelle juive argentine (Amia) à Buenos Aires, qui avait fait 85 morts et 300 blessés, imputé par Israël à l'Iran.
Cellule de crise.Hier, les victimes, arrivées à Bourgas à bord d'un avion charter, se trouvaient dans un autobus et étaient en cours de transfert au moment de l'explosion. Plusieurs témoins ont évoqué l'hypothèse d'une attaque-suicide. Blessée à la jambe et à la main, une victime a ainsi expliqué à la télévision israélienne : «J'ai vu arriver quelqu'un qui s'est fait exploser. Nous avons vu des morceaux de corps, nous avons essayé de fuir mais la porte était coincée. Tout le monde hurlait.»
Dans un témoignage à la radio de l'armée israélienne, une survivante raconte : «Je crois qu'il s'agit d'un attentat-suicide. Nous étions à peine assis dans le bus et, quelques secondes après, il y a eu l'explosion. Nous avons réussi à sortir par un trou et avons couru jusqu'au terminal de l'aéroport. J'ai vu des morts et beaucoup de blessés.»
Le ministre israélien des Affaires étrangères a ordonné la mise en place d’une c