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Analyse

L’ASL, une armée prête à prendre le pouvoir

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Constituée à l’origine de déserteurs, l’Armée syrienne libre apparaît de mieux en mieux organisée.
publié le 18 juillet 2012 à 21h56

L'Armée syrienne libre n'a pas menti en annonçant son offensive «Volcan de Damas et séismes de Syrie». En initiant une escalade qui semblait aussi audacieuse qu'aventureuse, la rébellion armée est montée en puissance et a accéléré ces dernières semaines. L'assurance militaire de l'ASL est à la mesure de son arrogance politique depuis qu'elle est devenue le seul et dernier espoir de tous ceux qui œuvrent au renversement du régime de Bachar al-Assad. La popularité des hommes en armes regroupés sous la bannière de l'ASL n'a cessé de croître parmi les Syriens sous le feu ou dans l'angoisse. Désespérée depuis des mois par l'impuissance de la communauté internationale - ONU, Ligue arabe et pays voisins ou amis confondus - comme par les oppositions politiques en exil ou de l'intérieur, la population s'en est remise à ceux qui défendent ses villes et ses quartiers face aux attaques des troupes et des milices du régime. «Dieu salue l'Armée syrienne libre !» le slogan qui divisait les manifestants il y a quelques semaines encore, est scandé ou murmuré par une majorité de Syriens. De mieux en mieux organisée et équipée et contrôlant de plus en plus de territoire, l'ASL se pose comme le sauveur de la révolution et l'acteur majeur de la nouvelle donne.

Défi. «Qui peut contester l'ASL aujourd'hui ?» écrit Rima Fleihan, une jeune figure montante de la protestation et principale organisatrice de la conférence qui a regroupé les différentes formations de l'o