Les rebelles syriens ont affirmé hier avoir lancé la «bataille pour la libération» de Damas, où de violents combats avaient lieu avec l'entrée en action pour la première fois des hélicoptères de l'armée. L'un d'eux aurait même été abattu dans le quartier de Qaboun (nord-est de la capitale). Les accrochages les plus violents se déroulent notamment à Midane, proche du centre-ville, théâtre «de combats entre rebelles et troupes régulières», selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
«Les combats ne cesseront qu'avec la chute de la capitale. Nous allons vers la victoire», a affirmé Kassem Saadeddine, porte-parole de l'Armée syrienne libre (ASL) en Syrie, contacté via Skype par l'Agence France-Presse. Un responsable militaire à Damas a affirmé que l'armée «contrôlait la situation et pourchassait les terroristes réfugiés dans des appartements et des mosquées» de la ville. «Le régime d'Assad qui s'effondre devient fou, il tire sur tout et détruit les mosquées», a assuré un militant posté à Midane et se présentant sous le nom d'Abou Moussab. Ces combats coïncident avec le 12e anniversaire de l'arrivée au pouvoir de Bachar al-Assad, après le décès de son père.
A Moscou, où il tente de relancer son plan de paix moribond, le médiateur international Kofi Annan a estimé que la situation en Syrie avait atteint un «point critique» et que le Conseil de sécurité devait souligner qu'elle était «inacceptable».