Les rebelles talibans ont juré mercredi de tuer «par tous les moyens possibles» les juges qui ont condamné à mort le soldat afghan meurtrier de cinq militaires français en début d'année, incident à la suite duquel Paris avait décidé d'anticiper son retrait d'Afghanistan.
Le 20 janvier dernier, Abdul Sabor avait ouvert le feu sur un groupe de formateurs français qui faisaient un footing, sans arme ni protection, à Gwam, en Kapisa, une province très infiltrée par la rébellion et placée à l'époque sous la responsabilité de l'armée française.
Quatre soldats français avaient été tués sur le coup et quinze autres blessés. Un cinquième était mort de ses blessures dans les semaines suivantes.
Le gouvernement afghan avait annoncé mardi la condamnation à mort du soldat afghan par un tribunal militaire. Selon une source judiciaire à Paris, il a été condamné à la pendaison.
«Abdul Sabor était un de nos combattants, et nous nous vengerons sans le moindre doute», a déclaré mercredi par téléphone à l'AFP Zabiullah Muajhid, le porte-parole des talibans, qui combattent depuis plus de dix ans le gouvernement de Kaboul et ses alliés de l'Otan.
«Nous allons nous en prendre aux procureu