Atrois jours de l’ouverture à Washington du Congrès mondial sur le sida, l’Onusida a rendu public, hier, les derniers chiffres de l’épidémie, dans un rapport au titre très volontariste : «Ensemble, nous mettrons fin au sida».
Les données sont prometteuses. «En 2011, plus de 8 millions de personnes séropositives vivant dans des pays à faibles revenus reçoivent désormais des trithérapies, selon Michel Sidibé, directeur de l'Onusida. Cela nous met en situation de pouvoir atteindre le but que l'Assemblée générale de l'ONU s'était fixé, à savoir 15 millions de personnes sous traitement en 2015.»
Ces chiffres pointent une progression spectaculaire : depuis 2004, le nombre de séropositifs sous traitement a été multiplié par 26. «Cela a entraîné en 2011 une baisse de 24% de la mortalité», a précisé Sidibé. Le recul le plus spectaculaire du nombre de morts lié au VIH se situe en Afrique subsaharienne, avec une baisse de plus de 30% par rapport à 2005. «Une décennie de traitement antirétroviral a transformé l'infection d'une sentence de mort à une maladie chronique gérable», se félicite le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon. Aujourd'hui, ce sont près de 34,2 millions de personnes qui vivent avec le VIH, un nombre record s'expliquant par le net allongement de la vie.
Le front épidémique reste contrasté. Le nombre d'enfants de moins de 15 ans contaminés est élevé : 3,4 millions en 2011, dont 91% en Afrique subsaharienne. «La baisse de 24% des n