L’ex-président du Liberia Charles Taylor, condamné le 30 mai à 50 ans de prison pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre en Sierra Leone, a fait appel, a-t-on appris jeudi auprès du Tribunal spécial pour la Sierra Leone (TSSL).
«Charles Taylor demande respectueusement que la chambre d’appel inverse toutes les déclarations de culpabilité et les condamnations prononcées à son encontre et annule le verdict», indique la défense de l’ancien président dans une requête déposée mercredi rendue publique par le TSSL.
Le bureau du procureur a également fait appel, a-t-on appris auprès du TSSL.
La défense avait annoncé le 19 juin son intention de faire appel de la condamnation de Charles Taylor, 64 ans, reconnu coupable le 26 avril d’avoir soutenu, en échange de diamants, les rebelles sierra-léonais du Front révolutionnaire uni (RUF) lors de la guerre civile en Sierra Leone qui avait fait 120.000 morts entre 1991 et 2001.
La défense de M. Taylor affirme notamment que les juges ont commis des erreurs de droit en se basant sur des «preuves par ouï-dire non corroborées» et en ne réussissant pas à évaluer la crédibilité des sources de ces informations.
L’accusation avait recommandé le 3 mai une peine de 80 ans de prison contre M. Taylor, le, premier ex-chef d’Etat condamné par la justice internationale depuis le tribunal militaire de Nuremberg mais les juges avait estimé cette sanction «excessive».
Président du Liberia de 1997 à 2003, Charles Taylor avait été reconnu coupable des onze c