Les proches du dissident cubain Oswaldo Paya ont demandé lundi l'ouverture d'une «enquête transparente» sur l'accident de voiture, qui a coûté dimanche la vie au prix Sakharov 2002 des droits de l'homme du Parlement européen, un des plus respectés opposants historiques au régime communiste cubain.
«Les circonstances de l'accident ne sont pas claires et toutes les hypothèses sont envisageables», affirme un courriel du Mouvement chrétien Libération (MLC), fondé par Oswaldo Paya en 1988, en demandant «à la junte militaire cubaine une enquête transparente».
Une fille du dissident décédé a affirmé dans un enregistrement audio qu'il ne s'agissait «pas d'un accident».
«Selon les informations que nous ont fait parvenir des gens qui voyageaient avec lui, il y avait une voiture qui a essayé de les faire sortir de la route, qui les a percutés à plusieurs reprises, nous pensons donc qu'il ne s'agit pas d'un accident, qu'on a essayé de lui faire du mal et qu'on l'a finalement tué», a déclaré Rosa Maria Paya, cité par le quotidien américain de Miami (Etats-Unis), El Nuevo Herald.
«Ce qui s'est passé est de la responsabilité du gouvernement cubain», a pour sa part affirmé à Miami Omar Lopez Montenegro, de la Fondation nationale cubano-américaine (FNCA), fer de lance de l'anti-castrisme en Floride, en dénonçant «un accident provoqué».
Selon l’opposition cubaine à Miami, Oswaldo Paya avait déjà subi plusieurs agressions de ce genre av