Les combats se sont intensifiés hier à Alep, deuxième ville de Syrie, où les quartiers rebelles étaient mitraillés par des hélicoptères, tandis que l’armée lançait un assaut contre les dernières poches rebelles de Damas.
Le régime perd-il le contrôle du pays ?
Depuis le début de l’insurrection, en mars 2011, le régime syrien a été confronté à deux événements majeurs qui ont permis à l’opposition de monter en puissance.
Le premier tournant est la vidéo du corps de Hamzeh al-Khatib, un garçon de 13 ans mutilé et torturé à mort fin avril 2011 par les services secrets, qui a témoigné de l’inhumanité absolue du régime et, en réaction, a beaucoup contribué à la mobilisation de l’opposition. Le second tournant est l’attentat de la semaine dernière, qui a tué quatre hauts responsables et montré que personne, au sein du régime, n’était désormais invulnérable. L’attentat a coïncidé avec l’attaque de quartiers du centre-ville de Damas par la rébellion qui, depuis plusieurs mois, contrôlait des faubourgs du «grand Damas». Pour la première fois, selon le témoignage de diplomates et d’habitants, un sentiment de panique s’est emparé de la population favorable au régime, qui a alors senti que la situation pouvait basculer.
Aujourd'hui, les forces de sécurité et la 4e division blindée commandée par Maher al-Assad, le frère cadet du président syrien, sont en passe de reconquérir les zones de Damas infiltrées par la rébellion. C'est donc un relatif échec pour les insurg