Menu
Libération

Les Etats-Unis suspendent l'exécution d'un attardé mental

Article réservé aux abonnés
La Cour suprême de Géorgie a pris cette décision à deux heures de sa mise à mort en raison d'un changement dans la procédure d'injection du produit létal.
par
publié le 24 juillet 2012 à 0h53

L’exécution d’un condamné à mort américain souffrant de troubles mentaux a été suspendue lundi en Géorgie (sud-est) à deux heures du moment fatidique, en raison du changement de procédure d’injection mortelle, a décisé la Cour suprême de cet Etat.

L’exécution par injection de Warren Hill, un Noir de 52 ans, dont 21 passés dans le couloir de la mort, était programmée à 19 heures locales. Il devait être le premier condamné exécuté dans cet Etat par l’injection d’un seul produit, le pentobarbital, au lieu de trois produits auparavant.

Dans sa décision, la Cour suprême de Géorgie a accédé à la requête de la défense qui lui demandait de surseoir à l'exécution. La Cour s'est demandée si un tribunal inférieur avait fait «une erreur de jugement en concluant que la décision des autorités pénitentiaires de changer la procédure d'exécution ne violait pas la loi de Géorgie». Cette instance devra se pencher ultérieurement sur cette question.

De son côté, la Cour suprême des Etats-Unis, saisie d’un autre recours portant sur les troubles mentaux du condamné, ne prendra pas de décision dans la journée sur cette question, l’exécution ayant été suspendue, a-t-on appris auprès d’une source proche du dossier.

En question: la sévérité des critères retenus par la Géorgie pour définir les troubles mentaux. La Géorgie, qui avait mis à mort un autre condamné, Troy Davis, le 21 septembre 2011 malgré des doutes sur sa culpabilité, est le seul Etat américain qui requiert que ces troubles soient pr