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Libération

Les médias chinois censurés après les inondations meurtrières

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Les autorités empêchent la presse d'évoquer les suite des inondations qui ont fait 37 morts le week-end dernier à Pékin.
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publié le 24 juillet 2012 à 11h53

Le plus haut responsable de la propagande à Pékin a donné l’ordre aux médias de s’en tenir aux bonnes nouvelles concernant les suites des inondations qui ont fait 37 morts le week-end dernier dans la capitale chinoise et déclenché un flot de critiques contre le gouvernement.

Lu Wei a intimé à la presse de ne rapporter que des «accomplissements méritant des éloges et des larmes» comme des actions héroïques des services de secours ou de certains habitants, a rapporté mardi le quotidien Jinghua Shibao.

Certains décès auraient pu être évités si des mises en garde avaient été adressées à la population et les systèmes d'évacuation des eaux modernisés, selon des habitants qui ont exprimé leur colère à travers des microblogs. Mardi, les censeurs étaient à l’œuvre pour supprimer les plus critiques de ces messages.

Des habitants de Fangshan, un arrondissement montagneux situé au sud-ouest de la ville, se sont plaints du manque d’aide fournie par les autorités pour les aider à retrouver leurs proches disparus.

«Désastre naturel»

«Le gouvernement n'est d'aucun secours, chaque famille doit se débrouiller pour retrouver les siens», selon Wang Baoxiang, dont le neveu, âgé de 30 ans, a disparu depuis les pluies diluviennes qui se sont abattues sur Pékin samedi, seize heures durant. Le système d'évacuation des eaux «laisse beaucoup à désirer» a reconnu dans un éditorial le China Daily, quotidien de langue anglaise qui s'adresse à un lectorat avant tout étranger.

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