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Libération
Analyse

L’arsenal chimique syrien alarme Israël

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L’Etat hébreu, qui craint un transfert des armes de Bachar al-Assad vers le Hezbollah, pourrait intervenir.
publié le 25 juillet 2012 à 21h36

Depuis les hauteurs du plateau du Golan, conquis par Israël à la Syrie durant la guerre de 1967, par temps clair, on aperçoit Damas. Mais plus besoin désormais de jumelles pour observer le voisin, la guerre civile qui déchire la Syrie est arrivée aux portes d’Israël. Les violents combats qui se sont déroulés il y a quelques jours dans le village de Jubata al-Khashab ont résonné jusque de l’autre côté de la frontière, à 400 mètres de là. Durant la bataille, 500 soldats syriens et 50 véhicules militaires, à la poursuite des rebelles, ont franchi la zone démilitarisée imposée entre Israël et la Syrie après un accord signé en 1974. Désormais, ce qu’Israël percevait comme sa frontière la plus calme depuis quarante ans est devenue une zone volatile qui risque de dégénérer à tout moment.

«C'est la première fois depuis 1973 que de lourdes batailles se déroulent sur le Golan. Il y a un risque que ce territoire devienne un nouveau Sinaï, une zone sensible, terrain de différents groupes activistes», relève le professeur Eyal Zisser, spécialiste de la Syrie à l'université de Tel-Aviv. De même, le chercheur Ely Karmon, du Centre interdisciplinaire de Herzliya pour la lutte contre le terrorisme, évoque l'hypothèse que des jihadistes venus d'Irak prennent pied en Syrie et choisissent à l'avenir de faire du Golan leur nouveau terrain d'action. En outre, la venue de réfugiés syriens fuyant les combats pourrait également devenir une réalité en Israël. Mais, dans les bureaux du Premier