C'est la branche play-boy de l'opposition syrienne qui s'est exprimée, pour la première fois, mardi soir sur la chaîne de télévision arabe Al-Arabiya (basée en Arabie Saoudite). Si jamais le général Manaf Tlass parvenait à incarner le processus de transition en Syrie, celle-ci donnerait l'impression de sortir d'un bar branché du VIIIe arrondissement de Paris.
Ami intime de Bachar al-Assad qu’il a connu notamment à l’école militaire de Homs, Manaf Tlass, 48 ans, est l’officier le plus gradé de l’armée syrienne à avoir refusé de servir après la brutale répression menée par le régime et la destruction de Rastane, le berceau familial près de Homs. En juillet, il avait pu quitter dans des conditions encore inconnues son domicile de Damas où il était en résidence surveillée. Sans doute le régime a-t-il préféré fermer les yeux sur son départ, plutôt que de le tuer ou de l’arrêter, ce qui aurait été mal accepté par l’armée. Le 17 juillet, Tlass avait annoncé qu’il se trouvait à Paris. Mardi soir, sans doute en raison des nouveaux développements en Syrie en défaveur du régime, il a rompu son silence par une déclaration d’une platitude remarquable.
Sans personnalité. Se présentant comme «l'un des fils de l'armée arabe syrienne qui a rejeté les méthodes criminelles et corrompues de ce régime […] et qui ne peut accepter ses crimes contre le pays», le général a insisté pour que la «nouvelle Syrie» ne soit pas «bâtie sur la vengeance, l'excl