Dans le quartier Salaheddine à Alep, des centaines de rebelles se préparent à une offensive majeure de l’armée régulière. Beaucoup sont convaincus qu’ils n’y survivront pas, mais pas question pour autant de succomber à la peur.
La veille au soir, les forces du régime de Bachar al-Assad ont bombardé pendant près de cinq heures, sans discontinuer, ce quartier du sud-est de la deuxième ville de Syrie, presque entièrement aux mains des rebelles, a constaté un photographe de l’AFP.
Ces derniers ont installé des centres de soins dans les sous-sols des écoles et des mosquées. Un enfant de dix ans est transporté dans l’un d’eux, blessé dans son sommeil à la jambe par un éclat d’obus. Il succombera quelques minutes plus tard, relate le photographe.
Les bombes n’empêchent pas les rebelles de prendre ensemble leur repas de rupture de jeûne du mois sacré du ramadan. A l’un de ces repas, ils donnent de la nourriture à deux jeunes hommes, yeux bandés et mains attachées dans le dos.
Ce sont des «chabbiha», cette milice pro-régime honnie des habitants, assurent leurs gardiens. Plus tard dans la nuit, ils sont tous deux exécutés dans la rue, d’une balle dans la tête pour chacun, devant le photographe.
Le lendemain, les rebelles sont à pied d’œuvre : il faut se préparer à l’arrivée imminente des renforts de l’armée, et à une probable offensive de grande ampleur. Des barricades sont érigées avec des sacs de sable, un autobus est disposé en travers d’une rue pour la bloquer.
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