Dès aujourd'hui, la France prend la présidence du Conseil de sécurité de l'ONU, mais les possibilités de sortir de la paralysie sur le dossier syrien restent minces, quinze jours après les veto russe et chinois - les troisièmes depuis le début de la crise il y a seize mois - qui bloquent toute résolution contraignante vis-à-vis de Damas. Mais, face à l'intensification des combats sur le terrain et au risque de massacres de grande ampleur à Alep, le temps presse. «Il faut tout tenter», a rappelé lundi le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, sur RTL, annonçant que Paris allait demander une réunion d'urgence au niveau ministériel de cette instance sur la Syrie.
Isolement croissant. L'avant-veille, le président François Hollande s'était adressé à Moscou et Pékin, depuis le Gers où il visitait un élevage de production de foie gras, «pour qu'ils prennent en considération que ce sera le chaos et la guerre civile si Bachar al-Assad n'est pas à un moment empêché». «Le régime sait qu'il est condamné et donc il va utiliser la force jusqu'au bout», a insisté le président français.
Nicolas Sarkozy, dans des propos rapportés dimanche par le Parisien, aurait critiqué la passivité du gouvernement socialiste sur le sujet : «On m'a critiqué sur la Libye, mais moi, au moins, j'ai agi.» Des propos démentis par les proches de l'ancien président, aussitôt taclé par Laurent Fabius, qui a déclaré avoir «pour seul