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Analyse

Kofi Annan : «J’ai fait de mon mieux»

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Peu soutenu dans son plan de paix en Syrie, le médiateur de l’ONU et de la Ligue arabe a démissioné, hier.
Kofi Annan dans son bureau des Nations unies, à Genève, le 20 juillet. (PHOTO FABRICE COFFRINI. AFP)
publié le 2 août 2012 à 22h06

Finalement, Kofi Annan, 73 ans, a jeté l’éponge un peu moins d’un mois avant le terme prévu de sa mission, le 31 août. Annoncé d’entrée de jeu par les plus réalistes, et devenu de plus en plus évident au cours des dernières semaines, l’échec de l’émissaire spécial de l’ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie est d’abord celui de toute la communauté internationale, au travers d’un Conseil de sécurité paralysé depuis le début de la répression par les veto russe et chinois, indéfectibles soutiens du régime de Damas.

«J'ai fait de mon mieux», a lancé l'ancien secrétaire général de l'ONU (1997-2006), hier, lors d'une conférence de presse à Genève, affirmant que «la militarisation croissante sur le terrain et le manque évident d'unité au sein du Conseil de sécurité ont fondamentalement changé les circonstances pour l'exercice effectif de [son] rôle». Ce diplomate ghanéen, profondément marqué par son expérience de responsable des opérations de maintien de la paix de l'ONU lors des conflits en Bosnie et au Rwanda, a notamment déploré «ne pas avoir reçu tous les soutiens que la cause méritait».

Le Prix Nobel de la paix, entré en fonction le 23 février, avait patiemment négocié, y compris en discutant avec Damas, un plan de paix censé arrêter l’engrenage vers une guerre civile. Ce projet en six points prévoyait notamment un cessez-le-feu immédiat, l’accès de l’ONU aux populations civiles pour des aides humanitaires, l’ouverture d’un dialogue politique et d’une