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Libération

La défense des Pussy Riot reste perplexe

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publié le 3 août 2012 à 20h04

La clémence suggérée par Vladimir Poutine à l'égard des trois jeunes femmes du groupe de punk rock Pussy Riot jugées à Moscou pour une «prière» contre le président russe a laissé perplexe vendredi la défense, qui craint que cette déclaration ne change rien.

«Cela pourrait être un signal donné par le système sur la manière de se comporter au procès, alors que la pression internationale s'est considérablement intensifiée», a déclaré par téléphone l'un des avocats des Pussy Riot, Mark Feïguine.

Cependant, alors que les débats se poursuivaient dans l'après-midi au tribunal, M. Feïguine a déclaré sur son compte Twitter que «rien n'avait changé», en se plaignant que les droits de la défense «continuaient d'être violés».

Les avocats de la défense se plaignent notamment que la juge ait refusé à 14 des 17 témoins de la défense de venir témoigner à l’audience.

Parmi les personnes que la défense souhaitait faire intervenir se trouvaient l’avocat et blogueur pourfendeur de la corruption, Alexeï Navalny et l'écrivain Lioudmila Oulitskaïa.

«Les OMON (police anti-émeute) repoussent mes témoins hors de la salle d'audience», a écrit M. Feïguine sur son compte Twitter vendredi soir.

«Poutine a une nouvelle fois menti à tout le monde», a renchéri un autre avocat de la défense, Nikolaï Polozov, se montrant très pessimiste.

Nadejda Tolokonnikova, Ekaterina Samoutsevitch et Maria Alekhina, arrêtées il y a cinq mois, doivent répondre de «hooligani