Les membres du groupe russe Pussy Riot, emprisonnées pour «hooliganisme», sont issues du groupe d'art protestataire Voïna («guerre», en russe), célèbre à Moscou et à Saint-Pétersbourg pour ses actions scandaleuses, subversives, souvent obscènes.
Pour dénoncer les liens entre l’Eglise orthodoxe et Poutine, les punks de Pussy Riot s'étaient invitées le 21 février dans la cathédrale Christ-Sauveur de Moscou, cagoules multicolores sur la tête:
Le 20 février, Pussy Riot s'était déjà retrouvé sur la place Rouge pour allumer des fumigènes aux sons du refrain «Révolte en Russie, Poutine se chie dessus»:
Nadejda Tolokonnikova, la plus jeune des punkettes arrêtées, serait l’une des cofondatrices de Voïna, avec son mari Petr Verzilov. Le couple s’est fait connaître du grand public en février 2008, lors d’une performance particulièrement radicale (photo), à la veille de l’élection à la présidence de Dmitri Medvedev :
Baise en soutien au nounours héritier
(«medved» veut dire ours en russe) organisée au Musée biologique de Moscou. Nadejda était alors enceinte de neuf mois.
Le collectif Voïna, créé en 2007, est un habitué des happenings politiques et artistiques. En septembre 2008, un travailleur émigré ouzbek avait mimé une pendaison dans un centre commercial de Moscou, une performance de Voina destinée à attirer l'attention sur