Les rats quittent le navire d’un régime syrien en perdition. La défection du Premier ministre, Riad Hijab, est un nouveau signe de l’isolement croissant, y compris dans son propre pays, de Bachar al-Assad, dont les troupes se préparent à donner l’assaut sur Alep (Nord), la capitale économique du pays contrôlée à moitié depuis quinze jours par l’Armée syrienne libre (ASL).
Ce sunnite nommé Premier ministre il y a deux mois par le président syrien - de confession alaouite - a fui hier en Jordanie avec sa famille, devenant le plus haut responsable à rejoindre le camp de la révolution. «Il a pris cette décision en raison des crimes de guerre et du génocide commis par le régime», a expliqué depuis Amman son porte-parole, Mohamed Otri. Trois hauts responsables de l'armée et deux ministres auraient également fait défection hier selon l'opposition syrienne, sans qu'il n'y ait de confirmation ou de précision sur leur identité.
Exemple. Selon un membre du Conseil national syrien (CNS), la principale organisation de l'opposition, la fuite de Riad Hijab aurait été coordonnée et organisée par l'Armée syrienne libre «qui l'a aidé ainsi que sa famille à passer la frontière». Il devrait partir s'installer au Qatar. Dans un communiqué, le CNS appelle les autres dignitaires du régime à suivre son exemple, «car il n'y a plus d'excuse pour rester à bord du même bateau que ce régime criminel». Juste avant l'annonce de la défection de Riad Hijab, la télév