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Hiroshima commémore la bombe

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Soixante-sept ans après le premier bombardement nucléaire de l'Histoire, la ville d'Hiroshima s'est recueillie, comme chaque année, à l'heure de l'explosion.
Cérémonie de commémoration du bombardement nucléaire d'Hiroshima, le 6 août 2012 au mémorial édifié près du site de l'explosion. (Photo Kyodo. Reuters)
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publié le 6 août 2012 à 5h55
(mis à jour le 6 août 2012 à 9h21)

Des dizaines de milliers de personnes ont commémoré lundi le bombardement atomique sur Hiroshima, il y a 67 ans, sur fond de contestation croissante du nucléaire dans le Japon d’après Fukushima.

Survivants, parents de victimes, membres du gouvernement et invités étrangers ont assisté à la cérémonie annuelle au Mémorial de la Paix, érigé sur le lieu de l’explosion.

A 8h15 (1h15 en France), le son d’une cloche a signalé le début d’une minute de silence, à l’heure précise où, le 6 août 1945, le bombardier américain Enola Gay avait largué sa bombe qui avait transformé cette ville de l’ouest du Japon en un enfer nucléaire. 140 000 personnes trouvèrent la mort.

Sur les trottoirs, les passants se sont arrêtés un instant pour s’incliner légèrement et prier les mains jointes, sous une chaleur torride.

Quelque 50 000 personnes ont participé à la cérémonie officielle, et des milliers d’autres aux nombreuses manifestations, concerts ou forums organisés à travers Hiroshima, ville-symbole de l’opposition à l’arme nucléaire.

Une de ces manifestations, qui a regroupé environ 700 personnes, a réuni des survivants d’Hiroshima et des habitants des environs de la centrale nucléaire Fukushima Daiichi (nord-est) évacués après l’accident nucléaire du 11 mars 2011.

La plupart des survivants de la bombe, connus sous le nom de «hibakusha», s'opposent fermement à tout usage de l'atome. «Nous voulons travailler avec les gens de Fukushima. Joindre nos voix pour que le nucléaire ne fasse plus jamais de vic