Il était près de 20 heures dimanche soir. Les gardes-frontières égyptiens de l’un des plus importants postes de contrôle faisant face au territoire israélien rompaient le jeûne du ramadan en partageant un repas. Soudain, deux groupes d’hommes lourdement armés de grenades, de mitraillettes et de lance-roquettes ont surgi de la pénombre à bord de deux véhicules et ouvert le feu sur les policiers. Seize gardes-frontières ont été tués dans l’attaque, la plus violente qu’aient jamais connue les forces égyptiennes dans le désert du Sinaï. Après s’être emparés de deux engins blindés, les assaillants ont poursuivi leur route en direction du territoire israélien. Un des chars, bourré d’explosifs, a sauté avant d’atteindre le point de passage de Kerem Shalom, situé entre l’Egypte, Israël et la bande de Gaza, alors que l’autre était neutralisé par une frappe aérienne provenant d’un hélicoptère de Tsahal qui a tué ses cinq occupants.
«Éléments jihadistes». Les autorités israéliennes ont aussitôt lancé l'alerte auprès des habitants des villages des environs en les sommant de ne pas quitter leurs domiciles, de fermer les portes à clé et d'éteindre les lumières, de crainte que des attaquants aient réussi à s'introduire dans la zone. Côté égyptien, les responsables de la sécurité ont aussitôt accusé «des éléments jihadistes infiltrés par les tunnels de la bande de Gaza en collaboration avec des éléments jihadistes présents dans la péninsule du Sinaï». Les assaillant