L’opération de représailles, hier, contre des islamistes dans le Sinaï par l’armée égyptienne (20 morts), après l’assassinat par un commando de 16 gardes-frontières dimanche, a surpris par son ampleur. Pour la première fois, les Egyptiens ont fait usage d’hélicoptères et d’avions de combat dans cette zone démilitarisée.
Comment a réagi Israël ?
Lorsque Mohamed Morsi, le candidat des Frères musulmans, a été élu à la présidence égyptienne en juin, les Israéliens se sont inquiétés de la mue islamiste de leur grand voisin. L'opération de représailles menée contre des cellules de militants dans le Sinaï laisse penser que c'est dans les habits du chef d'Etat, et non dans ceux de la confrérie islamiste, que s'est désormais glissé Mohamed Morsi. L'opération a réjoui l'état-major israélien, dont l'une des principales revendications auprès de ses homologues égyptiens est la reprise en main de la péninsule. Il est d'ailleurs fort probable que les services de sécurité israéliens et égyptiens ont travaillé en étroite collaboration. Une phrase sibylline d'un des principaux responsables au ministère israélien de la Défense, Amos Gilad, le sous-entend : «Mieux vaut que les contacts ne soient pas rendus publics.»
Comment a réagi le Hamas ?
La prompte réaction égyptienne est un coup dur pour le Hamas. Le mouvement islamiste, descendant en ligne directe des Frères musulmans, espérait beaucoup de l'arrivée au pouvoir au Caire du parti matriciel. Mais le ve