Les insurgés se sont totalement retirés hier du principal quartier qu'ils contrôlaient à Alep, deuxième ville de Syrie et enjeu crucial du conflit entre la rébellion et le régime. «Nous avons effectué un retrait tactique de Salaheddine. Il n'y a plus de combattants rebelles en raison d'un bombardement inouï, et les forces du régime avancent dans le quartier», a indiqué Houssam Abou Mohammad, commandant de la brigade Dera Ashahba, une composante de l'Armée syrienne libre (ASL) qui combat dans ce secteur. Les brigades de l'ASL vont «constituer un nouveau front vers Seif al-Dawla et Machhad», deux quartiers plus à l'est, a ajouté Wassel Ayoub, commandant de la brigade Nour al-Hak.
Réfugiés. Appuyées par des chars et des blindés, les forces du régime ont lancé mercredi une offensive terrestre d'envergure. Une source de sécurité à Damas a affirmé que «seulement 10% des renforts de l'armée ont été utilisés jusqu'à présent dans la bataille». Quelque 20 000 militaires avaient été déployés dans la région d'Alep pour mener ce combat crucial pour le régime, confronté à une révolte depuis mi-mars 2011.
Alors que le flux de réfugiés fuyant les violences croît chaque jour davantage, la France a envoyé une équipe médicale militaire pour venir en aide à ceux qui se trouvent à la frontière jordanienne, une mesure décidée lundi par François Hollande. Le Haut-Commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR) estime que plus de 276 000 Syriens ont fui les violen