Il serait fastidieux de relater une fois de plus l'affaire des Pussy Riot. Depuis plusieurs jours, la presse et la télévision se sont emparé du sujet. La une de Libération, un édito dans Le Monde, des articles dans tous les journaux et des reportages sur les chaînes d'information, nous ne manquons plus de détails sur ces trois jeunes filles persécutées par le régime russe, ni sur le jour où elles sont entrées dans une église orthodoxe pour y entonner une prière anti-Poutine.
Pourtant, en France, deux camps qu’on aurait pu attendre et espérer entendre dans cette affaire s’illustrent par leur silence retentissant. Je veux parler des politiques, d’une part, et d’un certain nombre de féministes d’autre part.
Que fait le gouvernement? Ce gouvernement qui s’annonçait pourtant comme porteur des droits des femmes, propulsant Najat Vallaud-Belckacem à la tête d’un nouveau ministère, et qui ne cesse d’afficher une ambition de parité et d’exemplarité – que fait-il pour ces trois femmes emprisonnées? Que font les Verts ? Le Front de Gauche ? Aucune trace des trois Russes sur le site Placeaupeuple.fr. Quant aux Verts, on nous répondra qu’ils ont depuis peu fait des communiqués. Des communiqués ? C’est donc le maximum qu’ils aient pu faire? EEVL semblait plus mobilisé quand il s’agis