Une boulangerie du quartier de Tariq al-Bab, dans l’est d’Alep, a été bombardée vendredi, faisant une dizaine de morts, ont constaté des journalistes de l’AFP. La bombe est tombée au moment où des centaines d’habitants faisaient leurs courses et une importante queue s’était formée devant cette boutique située dans un quartier contrôlé par les rebelles de l’Armée syrienne libre (ASL).
Violent. Depuis le 20 juillet, Alep est le théâtre d'affrontements violents entre les rebelles et l'armée. Celle-ci bombarde de nombreux quartiers où sont présents les insurgés et a touché, selon l'opposition, la citadelle d'Alep, joyau de l'architecture militaire islamique du Moyen Age. Jeudi, les rebelles de l'ASL, retranchés dans cette ville du Nord, poumon économique du pays, ont annoncé s'être retirés de leur bastion de Salaheddine (sud-ouest de la ville) en raison de pilonnages particulièrement violents de la part des forces gouvernementales, mais des accrochages avaient toujours lieu vendredi dans certaines parties du quartier.
Sur le plan diplomatique, tout reste bloqué. Lakhdar Brahimi, pressenti pour succéder à Kofi Annan comme médiateur international, a appelé vendredi le Conseil de sécurité des Nations unies à s'unir «pour permettre une transition politique dès que possible». «Des millions de Syriens réclament la paix à grands cris. Les grandes puissances ne peuvent plus rester divisées et ignorer ainsi cette demande pressante», a ajouté l'ex-ministre