Chassé du pouvoir italien en novembre et remplacé par le technicien Mario Monti, Silvio Berlusconi, 75 ans, laisse planer le doute sur sa candidature aux élections générales de 2013 alors que son parti du Peuple de la liberté s’effondre dans les sondages.
Vous avez déjà participé à cinq élections législatives, qu’est-ce qui vous pousse à rempiler ?
Mon entrée en politique remonte à 1994. Elle a permis d'éviter que la gauche n'arrive au pouvoir, sachant qu'en Italie nous avons une gauche qui est encore arrimée aux pratiques du vieux Parti communiste. C'est un mérite historique dont je suis fier. Aujourd'hui, nombreux sont ceux qui me demandent de me représenter. J'ai nommé un successeur à la tête du parti du Peuple de la liberté [Angelino Alfano, ndlr] qui a 33 ans de moins que moi, et qui est loyal et compétent. Le fait est que tout le parti, à commencer par les députés, me demande de revenir pour bénéficier de ma popularité en campagne électorale. Je n'ai pas encore décidé, mais une chose est sûre : j'ai toujours été au service de mon pays.
C’est la crainte d’un retour de la gauche au pouvoir qui vous incite à revenir dans la bataille ?
La gauche italienne n’a pas su devenir social-démocrate. En ce qui concerne le budget de l’Etat, par exemple, elle évoque toujours des dépenses supplémentaires et davantage d’impôts en commençant par l’instauration d’un impôt sur le patrimoine. Nous pensons au contraire que la propriété est le pilier sur lequel chaque famille a le droit de sécuriser son avenir. C’est pourquoi nous avions aboli la taxe foncière. Ce qui me pousse à continuer de m’engager, c’est le sens des responsabilités envers mon pays et,