Chassé du pouvoir en novembre et remplacé par le technicien Mario Monti, Silvio Berlusconi, 74 ans, laisse planer le doute sur sa candidature aux prochaines élections de 2013, alors que son parti du Peuple de la Liberté (PDL) s’effondre dans les sondages. Cette annonce a agité les marchés et suscité des inquiétudes à Bruxelles en raison de la campagne eurosceptique d’une partie de la droite italienne. Silvio Berlusconi s’explique sur son engagement européen et revient également sur les scandales et les procès qui l’ont frappé au cours des derniers mois.
Vous avez déjà participé à cinq élections législatives, qu’est-ce qui vous pousse à rempiler ?
Mon entrée sur le terrain politique remonte à 1994. Elle a permis d'éviter que la gauche n'arrive au pouvoir sachant qu'en Italie nous avons une gauche qui est encore arrimée aux pratiques du vieux Parti communiste. C'est un mérite historique dont je suis fier. Aujourd'hui, nombreux ceux qui me demandent de me représenter. J'ai nommé un successeur à la tête du parti du Peuple de la liberté [Angelino Alfano, ndlr] qui a trente-cinq ans de moins que moi et qui est loyal et compétent. Le fait est que tout le parti, à commencer par les députés, me demandent de revenir pour bénéficier de ma popularité en campagne électorale. Je n'ai pas encore décidé mais une chose est sûre : j'ai toujours été au service de mon pays, d'abord en tant qu'entrepreneur, puis comme représentant des institutions.
Est-ce la crainte d’un retour de la gauche au pouvoir, qui a pourtant déjà gouverné, qui vous incite à revenir dans la bataille ?
La gauche italienne n’a pas su devenir social-démocrate. En ce qui concerne le budget de l’Etat par exemple, elle évoque toujours des d