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Libération
Portrait

Paul Ryan, libertarien et homme de réseaux

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Dès 19 ans, le colistier faisait un stage au Congrès.
publié le 12 août 2012 à 22h16

Il pêche le poisson-chat à mains nues, chasse le daim à l’arc, écoute du hard rock et débute ses journées dans la salle de gym du Congrès en suivant la méthode P90X (un enchaînement d’exercice de musculation, cardio et étirements).

Le nouveau héros du Parti républicain, choisi samedi comme candidat à la vice-présidence, semble appliquer ses principes d’austérité et de brutalité à lui-même.

«Bosseur». A 16 ans, Paul Ryan a découvert son père mort sur son lit de crise cardiaque, un choc qui l'a fait «grandir très vite», a-t-il confié. A 19 ans, alors qu'il étudie les sciences économiques et politiques, il est déjà à Washington pour un stage chez un sénateur de son Etat du Wisconsin. «Il était déjà ce qu'il était aujourd'hui, un grand bosseur !» se souvient Cesar Conda, vieux routier du Congrès, qui se rappelle l'avoir nourri de livres théoriques sur l'économie de l'offre.

Paul Ryan s'avoue alors aussi un disciple d'Ayn Rand, la papesse des libertariens, qui prône la «vertu d'égoïsme» et le «laisser-faire» économique. Ce sont les livres d'Ayn Rand «qui m'ont poussé à m'engager dans le service public», indiquera plus tard Ryan, avant de devoir préciser qu'il rejette l'athéisme de cette inspiratrice. Lui-même est catholique, marié et père de trois jeunes enfants, déjà exhibés sur scène samedi aux côtés des fils et petits-enfants de Romney.

Nouvel espoir aujourd'hui du Tea Party, qui pourfend le «bourbier de Washington»