«La journée de dimanche s'est terminée avec 108» grévistes de la faim, a déclaré lundi à la radio publique Angel Yuste, secrétaire général de l'administration pénitentiaire espagnole. «En outre, nous avons reçu 51 déclarations» de détenus dimanche soir annonçant de nouvelles grèves de la faim pour lundi, a-t-il ajouté.
Dimanche, le dirigeant indépendantiste basque Arnaldo Otegi (ici lors de son procès à Madrid. Photo Reuters), en prison depuis 2009, a annoncé qu’il commençait à jeûner, donnant une nouvelle ampleur au mouvement du fait de sa notoriété.
Les grévistes de la faim veulent montrer leur solidarité avec Iosu Uribetxeberria, condamné en 1998, entre autres peines, à 32 ans de prison pour l’enlèvement d’un fonctionnaire pénitentiaire, José Antonio Ortega Lara, qui avait été retenu en otage pendant 532 jours.
Gravement malade, Iosu Uribetxeberria a entamé une grève de la faim mercredi pour réclamer sa liberté conditionnelle, «en raison de la gravité de son état», selon le mouvement de défense des prisonniers Herrira.
L’association de familles de détenus de l’ETA Etxerat avait indiqué la semaine dernière que plusieurs membres du groupe détenus en France étaient également en grève de la faim.
Cette vague de grèves de la faim place au coeur de l’actualité la question des prisonniers de l’ETA. Un point crucial puisque aujourd’hui seuls quelques dizaines de membres actifs du groupe seraient encore en liberté alors qu’environ 700 militants sont sous les